Carrefour des humanités Paul Ricœur

Nos conférences ont lieu dans la salle Paul Ricœur, amphithéâtre de 300 places prêté par le Lycée Dupuy de Lôme, à Lorient. Ces conférences gratuites sont financées par les cotisations de nos adhérents. 

Le nom de l'amphithéâtre , et celui de l'association, font référence au philosophe Paul Ricœur, qui enseigna au Lycée Dupuy de Lôme de 1937 à 1939. Pour en savoir plus sur Paul Ricœur, consultez le site du Fonds Ricœur


Pour adhérer et soutenir l'Association Carrefour des Humanités Paul Ricœur

téléchargez le lien vers le bulletin d'adhésion 2023-2024

13e saison 

2023-2024 


 En raison du régime Vigipirate "Urgence attentat", la présentation d'une carte d'identité est exigée


Prochaines conférences


Jeudi 30 mai 2024, à 20h

Pouvoir se déplacer en 2025 

La transition bas carbone : une opportunité pour l’industrie automobile française ?

Par Laurent PERRON,

Ingénieur, chef de projet industrie automobile pour le Shift Project


Le réchauffement climatique et la disponibilité de plus en plus contrainte des énergies fossiles qui irriguent aujourd'hui nos sociétés, nous obligent non seulement à décarboner l'ensemble de nos activités, mais en fait, à repenser plus globalement l'organisation de l'économie. Elle devra être plus résiliente pour faire face aux crises à venir, libérée du pétrole, et assurer nos besoins essentiels : manger, se loger, se cultiver et se déplacer.

Comment répondre à nos désirs et besoins de mobilité dans un monde contraint ? La technologie est-elle la solution ? Faut-il envisager des changements plus profonds ?

Inscription individuelle obligatoire : cliquer ici 

 

Mardi 4 juin 2024

à 18 h : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

 

à 20h : CONFÉRENCE

 

L'Olympisme, de l'invention moderne à la réalité antique 

Par Jean-Christophe COUVENHES,

Maître de conférences en histoire grecque,  

Sorbonne Université et Sorbonne Abu Dhabi , AnHiMa-UMR 8210 du CNRS, HiMA- Revue internationale d'Histoire Militaire Ancienne



Le modèle des concours d’Olympie, fondés au VIIIe siècle avant J.-C., a inspiré la création des Jeux modernes en 1896, à l’initiative de Pierre de Coubertin. À cette date apparaît l’olympisme moderne conçu dans un esprit de concorde entre les peuples, réunis autour des valeurs universelles du sport.  L’olympisme grec antique relève d’une logique à la fois comparable et très différente. Les pratiques athlétiques antiques ne peuvent pas seulement être qualifiées de sportives.  Se déroulant dans le cadre omniprésent de la religion, affirmant des valeurs agonistiques, panhelléniques et panégyriques, les concours olympiques ne sont pas que de jeux !

Nous nous proposons de redécouvrir ce monde olympique antique, qui, durant près de 1000 ans, vit converger tous les 4 ans et de tous les horizons du monde grec puis méditerranéen, une foule de pèlerins et compétiteurs dans un sanctuaire située en Élide, à l’ouest du Péloponnèse.

 


Les conférenciers de la saison 2023-2024


Claudine 

ALS

Jacques  

GUILLAUME 

Alain 

SCHNAPP 

Thierry 

GARCIN 

Gilbert 

NICOLAS 

Pierre

 TABERLET 

Michel

PIERRE 

Sylvain

CORLAY 

Stéphane

 CRÉACH 

Hervé

MOULINIER 

Gonzague 

AIZIER 

Nathan

ALAN-LEE 

Yann 

TROLEZ 

Edouard 

BRAINE

Bernard 

ROGEL

Matéo 

LE LOUËR 

Laurent

PERRON

Jean-Christophe 

COUVENHES

Jeudi 21 septembre 2023, à 20h, amphithéâtre Paul Ricœur 

Résilience, potion magique.

Faire du rêve européen une réalité en Grande Région

Par Claudine ALS,  Médecin, Hôpital Robert Schuman, Luxembourg, 

Membre du groupe d’études Région IHEDN – Pôle Luxembourg 

C’est quoi la vie bonne et comment faire pour la préserver face aux défis énormes qui guettent : crises climatique, sanitaire, extrémiste, financière, cybernétique, migratoire et guerre en Ukraine ? Résilience, potion magique explore de nombreuses pistes qui contribuent à la résilience d’un territoire, à savoir celui de la Grande Région quadri-nationale (L, B, D, F), sorte d’Europe en miniature. L’ouvrage détaille plus de 200 exemples de résilience et 400 propositions de plans d’action. Quel est le rôle des archétypes de résilience et quelle est la place de la jeunesse ? Perpétuer notre vie bonne tout en répondant aux défis de notre temps, dépend des initiatives et de l’engagement de chacun autant que de ceux de nos institutions, vers une actualisation de l’intégration européenne. Nous devenons chaque jour un peu plus des Européens, surtout lors de crises.

Jeudi 28 septembre 2023, à 20h

La Norvège,

ou comment construire son développement aux marges de l’Europe

Par Jacques GUILLAUME, Professeur honoraire de géographie des Universités,

Université de Nantes

Comment la Norvège qui semble plus appartenir au Grand Nord qu’à l’Europe du Nord-Ouest, en totale marginalité géographique, a-t-elle pu se hisser aux premiers rangs des pays développés, comme le suggèrent ses positions flatteuses à l’égard de certains critères statistiques (PNB par habitant ou mieux encore indice de développement humain) ? Alors qu’elle n’a recouvré sa pleine indépendance qu’en 1905 et qu’elle a refusé par deux fois (1972 et 1994) son intégration à l’Union européenne, la Norvège semble suivre une voie singulière qui ne doit rien à la découverte inattendue d’hydrocarbures dans le sol de son plateau continental. Elle était déjà très développée au début des années 1970 et c’est précisément ce développement qui lui a permis de maîtriser son économie offshore. Nous chercherons alors les racines profondes de ce développement dans son histoire singulière qui l’a poussée à jongler entre les sollicitations des marchés extérieurs (l’utland) et les besoins de son marché intérieur (l’innland). Toutefois, cette mise en musique du développement, largement orchestrée par la social-démocratie, au pouvoir presque sans interruption pendant plusieurs décennies, soulève de nombreuses questions et fait apparaître de nouveaux enjeux dans la Norvège contemporaine, marquée par une certaine instabilité et des doutes à l’égard de son modèle de croissance. 

 

Jeudi 5 octobre 2023, à 20h

« Une histoire universelle des ruines.

Des origines aux Lumières » 

Par Alain SCHNAPP, Professeur émérite d’archéologie grecque de l’université Panthéon-Sorbonne, Ancien directeur général de l’Institut d’histoire de l’art (INHA).  Prix Jacques de Fouchie  2021 de l’Académie Française

 

  L’histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec les ruines. Certaines civilisations confient à des monuments gigantesques le soin de perpétuer le souvenir, d’autres, comme les poètes de la Grèce ancienne ou les bardes du monde celtique ou scandinave, font plus confiance à la magie de l’élan poétique pour conserver la mémoire de ce qui est advenu. C’est cette tension entre mémoire et oubli, matériel et immatériel, permanence et impermanence, que nous tenterons d’explorer des premières civilisations au sens des ruines dans l’Europe moderne.

 

Jeudi 12 octobre 2023, à 20h

Les États-Unis et la Chine :

retour sur deux siècles d'une "relation spéciale" 

Par Juliette BOURDIN, Maîtresse de conférences en civilisation américaine, Université Paris 8

Les États-Unis et la Chine sont aujourd’hui les deux premières puissances mondiales et leurs relations constituent un pivot essentiel de l’ordre international. Cette conférence propose de retracer les grandes lignes de la politique chinoise de Washington depuis le 19e siècle, afin d’offrir un éclairage historique sur les enjeux contemporains et sur le face-à-face sino-américain souvent inconfortable.

Juliette Bourdin est l'auteure de : Entre porte ouverte et "porte fermée" : la politique chinoise des États-Unis du XIXe au XXIe siècle, Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle (2013) et de Jean-Jacques Matignon, Les 55 jours de Pékin : journal d’un médecin au siège des légations, 28 mai – 18 août 1900, éd. Juliette Bourdin, Monfaucon, Éditions Jean-Jacques Wuillaume, 2021.

 

Jeudi 19 octobre 2023, à 20h

L’Arctique : nouveau théâtre international

Par Thierry GARCIN, Chercheur associé à l'université Paris Cité ; professeur invité à l'université Sorbonne Abou-Dhabi, docteur en science politique, habilité à diriger des recherches, ancien producteur des Enjeux internationaux, France Culture.

Depuis une quinzaine d’années, l’Arctique a été sur le devant de la scène pour de nombreuses raisons, toutes intéressantes à discuter. Il est normal que la géopolitique s’en soit aussitôt préoccupé. Car les enjeux évoluent rapidement et interagissent (à preuve, la guerre d’Ukraine). Pourquoi nous concernent-ils tous ?

Ancien auditeur à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), ancien enseignant à l'École de guerre, conférencier à l'École nationale d'administration  (ENA) et maître de conférences à HEC, Thierry Garcin a été producteur à Radio-France, responsable de l'émission quotidienne "Les Enjeux internationaux", France Culture, de 1984 à 2017. 

 

Jeudi 9 novembre 2023, à 20h

"Peter Hensen. Un catholique allemand contre Hitler" 

Par Gilbert NICOLAS, Professeur émérite d’histoire contemporaine, Université de Rennes 2

Ancien président du centre franco-allemand de Rennes

 

A partir d'archives familiales et d'archives publiques allemandes, il s'agit ici de présenter l'itinéraire politique, le parcours professionnel et la vie familiale de Peter HENSEN (1888-1958), éditeur rhénan, à la tête d'un journal quotidien, la Godesberger Volkszeitung. Membre du parti du Centre-catholique (Zentrum), député au parlement de Prusse sous la République de Weimar, il est un farouche opposant au régime nazi. Persécuté dès 1933, il entraîne toute sa famille dans la tourmente jusqu'à la fin du Troisième Reich. En 1941, il choisit « l'exil intérieur », vend ses biens professionnels et sa maison familiale, quitte les bords du Rhin pour Berlin, où il s'associe, en tant que gérant d'une entreprise de blanchisserie. Entre 1941 et 1945, il affronte des conditions de vie difficiles. Surveillé en permanence, Peter Hensen est emprisonné à la suite de l'attentat du 20 juillet 1944. En 1945, il est l'un des cofondateurs de la CDU de Berlin et revient en Rhénanie où il fait une éphémère carrière de député (1947-1950). Il meurt en 1958, après avoir été officiellement reconnu comme victime du nazisme. Histoire « par en bas » d'une famille allemande de Rhénanie, entre 1919 et 1958, l'enquête s'interroge sur les formes de l'opposition au régime hitlérien ainsi que sur la mémoire de la résistance individuelle des catholiques allemands.

 

Jeudi 16 novembre 2023, à 20h

ADN environnemental, un nouvel outil pour explorer la biodiversité

Par Pierre TABERLET, Directeur de recherches, CNRS- LECA-Laboratoire d’Écologie Alpine, Grenoble Université

 

Les espèces vivantes laissent derrière elles des fragments d’ADN à travers les déjections, les poils, les écailles, la salive, l’urine… Ces fragments, que l’on extrait d’un échantillon de sol ou d’eau, constituent l’ADN environnemental. Là où il fallait des jours à des naturalistes entraînés pour localiser certains animaux, quelques litres d’eau ou quelques grammes de sol parviennent aujourd’hui au même résultat. L’ADN environnemental s’impose aujourd'hui comme un moyen formidable pour inventorier le vivant, de la plus petite bactérie aux grands mammifères.

 

Jeudi 23 novembre 2023, à 20h

Les relations franco-algériennes depuis 1962, l'impossible apaisement

Par Michel Pierre, Historien et diplomate

Depuis plus de soixante ans, l’Algérie et la France ne cessent d'entretenir une relation complexe faite de périodes presque sereines et de tensions récurrentes. Un conflit entre Histoire et Mémoire ?  Une exigence de repentance envers l'ancienne puissance coloniale à laquelle celle-ci ne peut souscrire ? Une crise de croissance d'un État en devenir ?

Autant de questions abordées dans cette conférence touchant à la politique, l'économie, la culture, la religion, les phénomènes migratoires et les concepts de peuple et de nation. 

 

Jeudi 7 décembre, à 20h  

Industries navales et nautiques en Bretagne : un nouveau souffle !

Rapport du Centre économique, social et environnemental régional (CESER) 

par Stéphane CRÉACH, et Hervé MOULINIER

 

Emblématiques de l’image de la Bretagne, les bateaux sont le fruit d’une aventure collective,  mobilisant une multiplicité d’activités et de métiers souvent méconnus. Il s’agit  d’activités à forte valeur ajoutée. L'étude du CESER explique le poids en Bretagne  des industries de construction, maintenance, et déconstruction navales et éclaire leurs perspectives. Elle élabore  des propositions pour donner un nouveau souffle à la " navale".

 

Stéphane Créach est vice président du CESER, salarié de Naval Group (Brest), il représente le comité régional CGT Bretagne.

Hervé MOULINIER participe aux travaux de la section Mer-Littoral au CESER. Ancien président du Pôle Mer Bretagne Atlantique, ancien président de l’ENSM (Ecole Nationale Supérieure Maritime) et ancien directeur de Thalès à Brest.

 

Jeudi 21 décembre 2023, à 20h

Open-source, business et sciences – les enjeux du mouvement du logiciel libre

Par Sylvain CORLAY, agrégé et docteur en mathématiques, développeur open-source – Projet JUPYTER, Professeur associé à Columbia Université et au Courant Institute

 

Plongeons au cœur du mouvement du logiciel libre, avec l'exemple du projet Jupyter, un outil open-source utilisé aujourd'hui des salles de classe des lycées de France aux salles de marché des banques d'investissement, de Google au CERN. Comment un logiciel créé par un doctorant dans son temps libre est-il devenu aussi incontournable, et adopté par des millions d'utilisateurs dans le monde ?
Dans cette présentation, nous tenterons de répondre à cette question, et aborderons de nombreux autres aspects du mouvement open-source : Qui décide des orientations d'un projet développé par une communauté de contributeurs éparpillés dans le monde ? Pourquoi des entreprises décident-elles de soutenir le développement d'un outil gratuit et utilisable par tous, au risque d'aider leurs concurrents ? Quelles sont les logiques économiques sous-jacentes ? Comment le mouvement open-source peut-il nous aider dans notre quête de souveraineté technologique ? Comment et pourquoi participer ?


Sylvain Corlay est le fondateur et président de la société QuantStack, un éditeur de logiciels libres spécialisé dans le calcul scientifique. Il est agrégé de mathématiques et diplômé d’un doctorat en mathématiques appliquées de l’Université Pierre et Marie Curie. En tant que développeur open-source, Sylvain participe au développement de Jupyter depuis une dizaine d'années, et fait partie du comité de direction du projet. Il est également membre du conseil d'administration de la fondation NumFOCUS. Avant de fonder QuantStack, Sylvain était analyste quantitatif à Bloomberg, et enseignait en tant que professeur associé à Columbia University et au Courant Institute. Il a reçu le prix « Software System Award » pour le développement de Jupyter.



Jeudi 18 janvier 2024, à 20h

Vers les Mers du Sud. A la découverte de James Norman Hall (1887-1951), l’auteur du roman Les Révoltés de la Bounty.

Par Gonzague Aizier, Commissaire de la Marine,

auteur du récit Après la Tourmente. Sur les traces de James Norman Hall, au-delà des Révoltés de la Bounty (‘Ura Editions, Tahiti, 2023).

 

James Norman Hall est avant tout connu pour le roman Les Révoltés de la Bounty (1932), écrit avec Charles Nordhoff, puis adapté à plusieurs reprises par Hollywood. 

Derrière ce roman, il y a un homme discret dont la vie hors du commun mérite d’être contée. Fantassin puis pilote de chasse durant la Grande Guerre, il a connu la difficulté de se reconstruire, la dèche et l’errance puis, après des années de doutes et d’obstination, un immense succès littéraire qui ne l’a jamais détourné d’une vie simple à Tahiti, où il s’était installé. 

Explorer la vie de J. N. Hall c’est aussi découvrir le Tahiti de l’entre-deux-guerres et entrer dans le laboratoire de la création d’une oeuvre littéraire à quatre mains. 

 

Gonzague Aizier est né en 1980 à Vannes. Après des études de Sciences politiques à Bordeaux, il est entré dans la Marine nationale ce qui l’a notamment amené à servir en Polynésie française. Après la tourmente est son premier livre. 

 

 

Jeudi 15 février 2024, à 20h

Le "rempart" de l'Europe : Comprendre les relations de la Pologne avec la Russie

 

par Nathan Alan-Lee , Researcher and Editor,  University College London, School of Slavonic and East European Studies

 

Depuis l'éclatement de la guerre et l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la Pologne est devenue un acteur géopolitique de plus en plus important, non seulement en soutenant l'Ukraine, mais aussi en galvanisant l'opposition à la Russie. Cette position n'est pas nouvelle : depuis des années, la Pologne s'efforce de contrer la dépendance croissante à l'égard de l'énergie et de l'influence de la Russie en Europe. En 2008, lors de l'invasion de la Géorgie par la Russie, le président de la Pologne, Lech Kaczynski, a déclaré : "Aujourd'hui la Géorgie, demain l'Ukraine, après-demain les États baltes, et peut-être le moment viendra-t-il pour mon pays, la Pologne !"  Cette profonde animosité soulève la question suivante : pourquoi la Pologne s'oppose-t-elle à la Russie ? Pour bien comprendre cette question, il faut revenir sur l'histoire des relations entre la Pologne et la Russie et sur les racines de cette trajectoire conflictuelle.

 

 

 

Jeudi 22 février 2024, à 20h

« À la recherche du carbone extraterrestre »

Par Yann TROLEZ
Maître de conférences - HDR à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes (Université de Rennes)
ISCR (UMR CNRS 6226)

 

Le carbone est un élément essentiel à la vie. Sa présence ailleurs que sur Terre est avérée, à divers endroits de l’Univers. Nous verrons, à travers cette présentation, comment les scientifiques partent à la recherche de molécules carbonées en dehors de la Terre. Les planètes, satellites et comètes du système solaire constituent des objets d’étude intéressants : Mars, Titan, Tchouri… En dehors du système solaire, il est même possible de détecter des molécules carbonées situées à des milliers d’années-lumière de notre Terre. Dans le but, peut-être, de découvrir un jour comment la vie est apparue sur Terre et si elle a pu apparaître ailleurs.




Jeudi 14 mars 2024, à 20h

En Malaisie, les missions inattendues de l’ambassadeur de France, de 1995 à 1998.

Par Edouard BRAINE,

ancien ambassadeur de France en Malaisie, ministre plénipotentiaire hors classe. 

 

Sauver le numéro 2 du régime malaisien, menacé d'assassinat par son propre premier ministre ; vendre à la Malaisie une flotte sous-marine pour un montant total de 10 milliards de $ ; défendre nos valeurs laïques et républicaines avec le soutien de deux Ulémas musulmans ... telles sont les missions d'un ambassadeur de France. 

 

Edouard Braine, ministre plénipotentiaire hors classe a eu, avant de prendre sa retraite en 2013, une carrière diplomatique riche : six ans passées comme "numéro 2" à Alger; six ans comme "patron du chiffre" au Quai d'Orsay, quatre ans comme ambassadeur de France en Malaisie; dix ans au service de l'industrie publique de la défense (vice-président de GIAT Industries, puis de la Société Nationale des Poudres et Explosifs), consul général à Londres et enfin conseiller diplomatique du Gouvernement. 

 

Jeudi 28 mars 2024, à 20h (conférence annulée)

Silence dans les champs

Par Nicolas Legendre

Prix Albert Londres 2023

 diplômé du CFPJ, et de Sciences Po Rennes, 

travaille pour plusieurs médias (XXI, Géo, Le Télégramme, Le Monde ...), 

également photographe. 

 

Dans son livre Silence dans les champs, Arthaud, 2023, qui a été récompensé par le Prix Albert Londres, Nicolas Legendre décrit les effets d'une agriculture intensive et très mécanisée sur les sols, les cours d'eau et les paysages bretons, mais aussi sur les relations sociales et la culture en Bretagne. 

 

Jeudi 4 avril 2024, à 20h

Les nouveaux enjeux géostratégiques maritimes

par Amiral (2S) Bernard ROGEL

ancien chef d’état-major de la Marine,

ancien chef de l’état-major particulier du Président de la République 

 

Les enjeux maritimes sont en pleine mutation. Avec la mondialisation, les océans sont  devenus, au cours des trente dernières années, des espaces de liberté par lesquels transitent les flux de marchandises, artères vitales de nos sociétés. Cette liberté sert également à la projection, sans contraintes, de la puissance militaire. Nous pouvons prédire, sans grand risque, que ce siècle verra une augmentation sensible de leur importance stratégique. En effet, encouragés par le développement technologique et la promesse de nouvelles potentialités sous la surface, de nombreux états se tournent résolument vers la mer. C’est ainsi que nous assistons, partout dans le monde, à une compétition inédite pour le contrôle des espaces maritimes, déjà à la limite de la contestation voire de la confrontation.  Cela se traduit par un réarmement global et une redistribution mondiale de la puissance navale. Cette situation porte en germe une menace sur le respect du droit international avec le danger bien présent de voir la politique du fait accompli prendre le dessus et entraîner une dérégulation porteuse de conflits potentiels. Ce nouveau paradigme stratégique doit également nous inciter à une grande vigilance sur les questions environnementales, ferments des crises de demain.

 

Jeudi 18 avril 2024, à 20h

Faut-il modifier les frontières africaines ?

Le cas du Soudan

Par Matéo LE LOUËR,

Institut d’Études Politiques de Strasbourg

 

En 1964, lors du Sommet de l’OUA au Caire, les Chefs d’Etats et de gouvernements africains ont décidé à l’unanimité de voter en faveur du maintien de l’acquis colonial des frontières, établissant ainsi le principe de l’intangibilité des frontières sur l’ensemble du continent. Dès lors, les Etats africains décolonisés devaient se développer selon des structures héritées du colonisateurs : Etats-nations, frontières … des modèles qui ne sont pourtant pas transposables.

Près de 70 ans après les premières décolonisations sur le continent, et près de sept décennies de crise, conflits et guerres sur le continent, la question de modifier l’idée de l’Etat et des frontières se pose légitimement.

Le cas du Soudan est très parlant tant son étude historique, géopolitique et stratégique nous donne un exemple clef, de la bonne idée ou non de repenser les frontières en Afrique. 

 

Jeudi 30 mai 2024, à 20h

La transition bas carbone : une opportunité pour l’industrie automobile française ?

Par Laurent PERRON,

Ingénieur, chef de projet industrie automobile pour le Shift Project

 

 Le réchauffement climatique et la disponibilité de plus en plus contrainte des énergies fossiles qui irriguent aujourd'hui nos sociétés, nous obligent non seulement à décarboner l'ensemble de nos activités, mais en fait, à repenser plus globalement l'organisation de l'économie. Elle devra être plus résiliente pour faire face aux crises à venir, libérée du pétrole, et assurer nos besoins essentiels : manger, se loger, se cultiver et se déplacer.

Comment répondre à nos désirs et besoins de mobilité dans un monde contraint ? La technologie est-elle la solution ? Faut-il envisager des changements plus profonds ?

Mardi 4 juin 2024

à 18 h : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

 

à 20h : CONFÉRENCE

 

L'Olympisme, de l'invention moderne à la réalité antique 

Par Jean-Christophe COUVENHES,

Maître de conférences en histoire grecque,  

Sorbonne Université et Sorbonne Abu Dhabi , AnHiMa-UMR 8210 du CNRS, HiMA- Revue internationale d'Histoire Militaire Ancienne



Le modèle des concours d’Olympie, fondés au VIIIe siècle avant J.-C., a inspiré la création des Jeux modernes en 1896, à l’initiative de Pierre de Coubertin. À cette date apparaît l’olympisme moderne conçu dans un esprit de concorde entre les peuples, réunis autour des valeurs universelles du sport.  L’olympisme grec antique relève d’une logique à la fois comparable et très différente. Les pratiques athlétiques antiques ne peuvent pas seulement être qualifiées de sportives.  Se déroulant dans le cadre omniprésent de la religion, affirmant des valeurs agonistiques, panhelléniques et panégyriques, les concours olympiques ne sont pas que de jeux !

Nous nous proposons de redécouvrir ce monde olympique antique, qui, durant près de 1000 ans, vit converger tous les 4 ans et de tous les horizons du monde grec puis méditerranéen, une foule de pèlerins et compétiteurs dans un sanctuaire située en Élide, à l’ouest du Péloponnèse.